Qu’est-ce qu’un dolmen ?
Les dolmens sont des tombes collectives où les défunts ont été déposés au fur et à mesure des décès.
Cela traduit la volonté de regrouper dans un lieu unique les membres d’une même communauté.
La majorité de ces tombes est composée d’une chambre sépulcrale en dalles calcaire (montants latéraux, chevet et couverture) protégée par un tas de pierres appelé tumulus.
Ce sont ces deux parties qui composent un dolmen.
Des dolmens pour qui ?
Il est possible de voir, à travers l’édification de monuments en pierres un moyen d’expression soulignant l’importance du ou des morts, la volonté des hommes solidaires entre eux de leur vivant voulant le rester après la mort (Masset, 1997), ou encore de perpétuer l’existence des défunts, et peut-être de l’instigateur de la construction, à travers le temps.
Les dolmens pourraient être destinés à certaines catégories de la population. Cependant, il n’existe pas d’indices nous permettant de mettre en évidence un recrutement particulier. Tous les individus d’une même communauté ont une place dans le dolmen (homme, femme, enfant, personnes âgées) mais on ne connait pas leur statut social.
Le mobilier d’accompagnement
Le mobilier associé à des défunts est varié mais assez similaire de tombe en tombe.
Ce sont essentiellement des parures : perles et pendeloques de formes et de matière diverses (os, calcite, stéatite – la plus répandue avec le calcaire, céramique), mais aussi des armatures de flèche en silex, des poteries dont certaines ont pu contenir des offrandes alimentaires, des restes de faune domestique (bœuf, mouton, chèvre, cochon), des lames de haches polies, des objets du quotidien (épingles en os, fusaïoles, poinçons) et enfin de grands poignards en silex, rares en contexte funéraire ardéchois, ne présentant aucune trace d’usure et que les archéologues interprètent comme étant des armes de prestige (Vaquer et al. 2012).
Un superbe exemplaire a été trouvé au dolmen du Clos de Jacques à Labeaume lors des fouilles du Dr Laforgue. Des perles en cuivre complètent parfois ce mobilier (dolmen des Abrits 1 à Beaulieu, dolmen d’Eyriac à Lussas, dolmen du Méandre de Gen à Ruoms, dolmen du Ranc d’Aven 1 à Grospierres ou encore le dolmen du Champel à Bidon), avant que ne se généralise plus tard la présence du bronze.