Vendredi 22 mars à 18 heures, salle du Récatadou à Labeaume.
1670 en Vivarais. La révolte de Roure, par Pierre Ladet
Après une période de calamités météorologiques, une rumeur court à Aubenas : un nouvel impôt a été décrété, cette fois-ci sur chaque naissance d’enfant, sur une chemise achetée ou une paire de chaussures.
Les femmes du quartier Saint-Antoine s’émeuvent, les hommes se rassemblent, la révolte éclate et s’étend rapidement sur tout le sud du Vivarais. On cherche un chef, ce sera Antoine Roure, un hobereau de Lachapelle près d’Aubenas. Il a donné son nom au mouvement.
On ne se révolte pas contre le roi, mais contre ceux qui lèvent l’impôt et les gens de robe, ceux que l’on appelle les « Élus ». Villeneuve-de-Berg, siège de la sénéchaussée, est assiégée. Georges de Vogüé, alors bailli du Vivarais, tente une médiation qui échoue devant la violence des troupes royales envoyées avec le Marquis de Castries et un certain D’Artagnan, mousquetaire.
Nombre de paysans et de petits artisans révoltés seront tués dans les vignes et les faïsses alentour, d’autres seront pendus sous la halle d’Aubenas. Roure, en fuite, arrêté, est condamné à Montpellier à être roué, sa tête portée et exposée à Aubenas.
Pourquoi une telle révolte qui fit trembler la cour ? Quelles en étaient les véritables causes ? Pourquoi une telle répression ? Quel fut le rôle exact d’Antoine Roure, du comte Georges de Vogüé, du marquis de Castries, du roi Louis XIV ? Combien furent victimes des troupes royales ? Quelles furent les suites du mouvement ?
Venez nombreux !