Visite de Vagnas

Samedi 10 octobre

Dans le cadre de nos sorties mensuelles, nous sommes allés visiter la commune de Vagnas. Chaleureusement accueillie et guidée par Alain Joly, de l’association Vagnas, patrimoine et découvertes, une trentaine de visiteurs a ainsi découvert le village médiéval de Vagnas et son musée d’archéologie. Il apparaît que cette commune possède un patrimoine archéologique des plus importants, mais méconnu, allant de la Préhistoire à aujourd’hui, en passant par le Moyen-Âge. L’après-midi s’est terminée avec une visite des ruines du prieuré médiéval du Monastier. Nous sommes repartis enchantés par cette visite très instructive.

 

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Fondée en 1997, l’association Vagnas, patrimoine et découvertes est active dans de nombreux domaines. En liaison avec la municipalité, elle prend en charge et gère les différents sites archéologiques de la commune, le musée et la bibliothèque communale.

Le village regroupe des maisons caractéristiques pour la plupart de l’époque de la sériciculture, mais certaines constructions dateraient du XIIIe siècle. Le château des prieurs, construit au XIVe siècle, a été fortement remanié au cours des siècles suivants et jusque à nos jours. L’église a été construite en 1882.

Au cœur du village, une exposition permanente Le temps de Vagnas dans le musée agréablement aménagé, présente un résumé de la vie du village depuis la Préhistoire, quelque 300000 ans avant notre ère, jusqu’au XXe siècle. Là, sont exposés les nombreux vestiges trouvés sur le site du prieuré du Monastier, dont le sarcophage supposé être celui du vicomte Maubert et sa pierre épitaphe, ainsi que des outils et objets de parement préhistoriques. Une vitrine est consacrée à la sériciculture, une autre à la mine de schiste bitumineux exploitée pendant les XIXe et XXe siècles.

Urbain Thévenon, instituteur nommé en 1941, a consacré tout son temps et son énergie à sortir de l’oubli le passé de son village. Il a dirigé les fouilles du Monastier dès 1962, fondé une société savante, la SERHAV, et a conçu ce musée avec son équipe. Après son décès, le docteur Maurice Laforgue a développé et mis en valeur les études commencées jusqu’à ce que la maladie le terrasse à son tour.

Le Monastier est situé à 2 km au nord du village. C’est un ensemble de ruines d’un prieuré fondé à la fin du IXe siècle ou au début du Xe siècle par un noble, le vicomte Maubert, en un endroit précédemment occupé par des constructions religieuses successives. L’histoire de ce monument est fort complexe, elle débute à l’époque gallo-romaine et se termine au moment de l’abandon du site vers 1300. Les bâtiments ont alors servi de carrière et les maisons les plus anciennes du village sont construites avec les pierres du Monastier.
À 50 mètres au nord-ouest du Monastier se trouve le lavoir des moines. Il est établi sur la source qui alimentait le Monastier. Sa construction date sans doute de la fin du XVIIIe ou du début du XIXe siècle.

700 mètres au nord de l’entrée du village, sur la D579, se trouve la Pierre plantée. C’est la borne milliaire XXXI de la voie romaine antonine qui reliait Alba à Nîmes. Les bornes milliaires jalonnaient le parcours de la voie tous les mille pas (1478,50 mètres). Elle doit sa sauvegarde à la croix qui a été installée sur son sommet au XVIIe siècle. Elle n’est plus à son emplacement initial, le tracé de la voie romaine étant située plus à l’ouest.

 

Article rédigé avec l’aide aimable de M. Alain Joly.

 

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